(en production)
Entre fif-ction spéculative et documentaire expérimental, Pologne-en-Québec des performeur.euses queers participent à un jeu de rôles de type Grandeur Nature où se joue une communauté éco-queer polono-québecoise qui n’a jamais existé.
Tournant des années 2020. Extrême droite ultra-catholique, crise économique et invasion russe : la Pologne était devenue dangereuse pour les personnes queers. C’est pour accueillir des ami.e.s cherchant à fuir vers le “Gay Heaven Canadien” que des activistes québécois.e.s avaient levé des fonds et acheté une terre. Iels rêvaient d’y établir une communauté interculturelle qu’iels allaient être surnommée Pologne-en-Québec. Le complexe de sauveur et la performance de la justice sociale auront tôt fait de miner leur élan de solidarité - et leur rêve de tourner au jus de pickle. Les drames polyamoureux se sont multipliés, la terre s’est avérée peu fertile et le groupe a fini par se résoudre à vendre des cornichons aux touristes afin de payer les factures. Dans les milieux anarcho-queers, on a vivement critiqué leur projet, objet esthético-culturel équivalant à la Petite-Italie, et accusé la commune d’être un agent de gentrification sur le Wabanaki. Avant de se dissoudre, la commune présentera tout de même sa première pièce, une adapation campy et très d.i.y. de Wesele (S. Wyspianki) dans laquelle elle donnera vie à ses propres fantômes.
Pologne-en-Québec poursuit une réflexion sur le statut des images documentaires et le culte de la vérité, explorant le point de friction entre positionnalité, auto-représentation et auto-exploitation. Ce projet se veut par ailleurs une occasion de nous penser à travers les couches de l’auto-fiction et les lieux communs qu’offre notre culture étourdie par ses politiques identitaires commodifiées, la mystique des codes de sa communication anti-oppressive et ses luttes noyées dans la recherche de la perfection queer.
Prochaine présentation : printemps 2025, Axenéo7, Gatineau, Qc.
Entre fif-ction spéculative et documentaire expérimental, Pologne-en-Québec des performeur.euses queers participent à un jeu de rôles de type Grandeur Nature où se joue une communauté éco-queer polono-québecoise qui n’a jamais existé.
Tournant des années 2020. Extrême droite ultra-catholique, crise économique et invasion russe : la Pologne était devenue dangereuse pour les personnes queers. C’est pour accueillir des ami.e.s cherchant à fuir vers le “Gay Heaven Canadien” que des activistes québécois.e.s avaient levé des fonds et acheté une terre. Iels rêvaient d’y établir une communauté interculturelle qu’iels allaient être surnommée Pologne-en-Québec. Le complexe de sauveur et la performance de la justice sociale auront tôt fait de miner leur élan de solidarité - et leur rêve de tourner au jus de pickle. Les drames polyamoureux se sont multipliés, la terre s’est avérée peu fertile et le groupe a fini par se résoudre à vendre des cornichons aux touristes afin de payer les factures. Dans les milieux anarcho-queers, on a vivement critiqué leur projet, objet esthético-culturel équivalant à la Petite-Italie, et accusé la commune d’être un agent de gentrification sur le Wabanaki. Avant de se dissoudre, la commune présentera tout de même sa première pièce, une adapation campy et très d.i.y. de Wesele (S. Wyspianki) dans laquelle elle donnera vie à ses propres fantômes.
Pologne-en-Québec poursuit une réflexion sur le statut des images documentaires et le culte de la vérité, explorant le point de friction entre positionnalité, auto-représentation et auto-exploitation. Ce projet se veut par ailleurs une occasion de nous penser à travers les couches de l’auto-fiction et les lieux communs qu’offre notre culture étourdie par ses politiques identitaires commodifiées, la mystique des codes de sa communication anti-oppressive et ses luttes noyées dans la recherche de la perfection queer.
Prochaine présentation : printemps 2025, Axenéo7, Gatineau, Qc.